Déroulez les offres “trek Jordanie” sur le web, décortiquez les prix, mangez du superlatifs jusqu’à l’indigestion, en voyant  dix mille fois répété que Petra est merveilleuse et le Wadi Rum unique… Oui, et après ?

Vous êtes en famille avec des jeunes, peut-être peu sportifs tout en aimant marcher, ou carrément en grande forme pour affronter l’Aventure, la vraie ?
Vous êtes un(e) habitué(é) des treks avec Abibert ou Père d’Aventure, désireux de retrouver la même qualité, vous aimez les petites agences qui vendent des “produits” inédits, hors des sentiers battus…
Oui, mais que pouvez-vous voir vraiment, et pourquoi ?

“La Jordanie à pied pour les nuls” vous est offert sans pub (bien sûr…), en toute neutralité (bien sûr…), avec des commentaires pertinents et concis (on s’en serait douté…), par des vrais connaisseurs sur place (des européens chez les Arabes ?), et avec un peu d’humour (c’est gratuit)!
Vous voulez quoi de plus ? Un choix d’agences qui vous conviennent ? Une notation de chacune avec Trip-levoyeur ?
Ne comptez pas sur nous – continuez à dérouler les offres sur le web…

Pour autant, rien ne vous empêche de rester avec nous pour découvrir le pays sur nos pages, juste avant la plus belle des saisons – le printemps ! Offert au compte-goutte…

Commençons par présenter l’auteur de ces lignes. Par un magazine en anglais…
Vous ne parlez pas English ? Mauvais point pour vous – il vous faudra un guide francophone. La Jordanie est majoritairement anglophone, et ça c’est tout simplement lié à son histoire, puis au rayonnement de l’anglais dans le monde contemporain ensuite. C’est comme çà.

Ensuite, laissez-vous rassurer – vous en avez peut-être bien besoin.
Et surtout n’ayez pas peur de la (jolie ?) femme, très voilée, ci-dessous !

Sous la tente bédouine traditionnelle
Deux jordaniennes croquent la pomme

Ces charmantes demoiselles sont-elles occidentalement correctes? Oui !
Alors vous êtes rassurés, ce sont des jordaniennes d’Amman, la capitale. Le couple au-dessus, lui, est bédouin de la tribu des Zalabieh de Wadi Rum, au Sud du pays. Le gars est un de mes amis de toujours – Sabbah Ataeq. Ces images expriment la diversité et le contraste auxquels vous aurez droit – remarquable entre le monde urbain de la capitale et le monde rurale ou bédouin ailleurs.
Dans les autres villes de la Jordanie profonde, comme Irbid, Karak ou Tafileh, on retrouve plus de classicisme, à mi-chemin entre la tradition proche-orientale et l’influence de l’Ouest.

ARRIVEE AUX AEROPORTS D’AMMAN ET D’AQABA, ET APRES ?

L’arrivée dans le pays se fait généralement à l’aéroport d’Amman, au Sud de la ville. Mais possible aussi à Aqaba, sur la Mer Rouge, avec l’avantage d’obtenir son visa gratuitement (à condition d’en repartir aussi).
Quelques 45 minutes sont nécessaires pour rallier un hôtel à Amman ou à Madaba, 10 minutes seulement à Aqaba.

Pourquoi Madaba (cliquer ensuite sur “English” pour des infos plus complètes) ?
Et bien, c’est juste une alternative possible si l’on ne veut pas se retrouver immédiatement dans une grosse métropole bien occidentalisée. De plus, c’est l’amorce immédiate pour la Route des Rois ou la descente vers la Mer Morte.
* Vous noterez que nous disons ici “La Route des Rois” et non la “Route du Roi”. Tous ne sont pas d’accord, mais ce nom fait plus vraisemblablement références à tous les royaumes qui s’égrainaient le long du plateau de Transjordanie sur lequel on circule de bout en bout jusqu’aux montagnes du Wadi Rum. Non, ce n’est pas en l’honneur du Roi – désolés…

On devrait définitivement passer du temps dans cette région, riche de tout. Madaba n’est pas seulement la ville des mosaïques et des églises, avec sa célèbre carte à l’église Saint-Georges. C’est aussi une myriades d’autres sites archéologiques de grand intérêt – comme Mukavir par exemple – même si l’on n’est pas un fan de vieilles pierres ou d’histoire.
* Je vous le donne dans le mille – il y a même des beaux Dolmen comme en Bretagne ! Où ça ? Alors là, c’est secret… Sinon, Nouvelles Barrières et Pommade-Aventures s’y rueront illico.

Et au niveau pédestre – attention – ça clignote fort dans le coin de Madaba !
Qu’y a-t-il dans tous ces profondes vallées qui dévalent vers la Mer Morte ?
Deux routes y descendent. L’une par le Mont Nebo et la plaine alluviale Nord d’où s’écoule le pauvre fleuve Jourdain, aussi mythique que pompé à l’extrême par les deux pays – Jordanie et Palestine occupée (Israël).
Intéressés par la religion vous y trouverez aussi un site significatif – l’endroit supposé où Jean le Baptiste officiait avant de finalement se faire trancher la tête…

L’autre route, appelée Panorama Road, plonge en direction des sources d’eau chaudes de Hammamat Ma’aïn et de son complexe thermal un peu trop polluant. En amont et en aval de celui-ci, le Wadi Zerqa Ma’aïn permet une incursion des plus intéressantes dans le monde merveilleux des canyons de la Mer Morte – secteur Nord. Pour vite les découvrir tous – cliquez ici ! Et ne vous formalisez par pour les tarifs. C’est à titre indicatif.

La sélection du “vieux guide” pour les canyons de la Mer Morte, secteur Nord :
Jordanie - randonnée en canyon de la Mer MorteWadi Zerqa Ma’aïn – lower part, rapide d’accès depuis Madaba et en eau chaude (!), pour de l’aqua-trek sans difficulté, avec nombreuses baignades possibles. Compter +/- 5 à 6 heures pour déboucher carrément à la Mer Morte !
Wadi Hidan, auquel on accède par la Route des Rois, pour du trek et de l’aqua-trek facile, hors des sentiers battus. A la journée. Pas tout à fait inédit, mais encore bien peu fréquenté…
Wadi Ibn Hammad, depuis la Route des Rois, à la végétation tropicale luxuriante. Pour une demi-journée. Vous ne serez peut-être pas seuls… Entrée payante aux sources d’eau chaude qui alimentent en partie le cours d’eau. L’approche par la route est longue. Parfait lorsqu’on est en route pour Karak, destination de la soirée. Inconvénient – assez couru le vendredi, et vous y croiserez peut-être d’autres touristes.
Wadi Mujib classique, pour du canyoning avec corde et nage, sous réserve que les autorités de  ce site contrôlé par la RSCN octroient à leur guides une formation ad hoc plus professionnelle… Tarifs élevés pour l’accès.
– Wadi Mujib – “upper root”, avec du vrai canyoning où l’on enchaine sauts, nage, glissades… C’est totalement inédit. Navré, mais pour en profiter, adressez-vous à… nous ! Eh oui, là pour le coup c’est une découverte trop récente pour qu’elle se soit propagée vers nos confrères.

OU SE BAIGNER EN MER MORTE ?

Autrefois, il était facile de trouver de sympathiques endroits pour se baigner en bas des talus sous la route. A la sortie des petites vallées se déversaient de jolies rivières en eau chaude ou froide, parfaites pour se rincer. Certaines formaient de vraies cascades, d’autres de grandes vasques entre les rochers. Tout ça est fini… Captages des eaux et assèchement ont eu raison de ces jardins d’Eden miniatures.
Aujourd’hui il faudra se replier sur une des deux ou trois plages aménagées, avec douches, cafétéria et piscine, comme celle de Amman Beach par exemple. Plus simple, la suivante juste au Sud, constitue l’endroit de prédilection des jordaniens plus modestes.
La foule du week-end (vendredi et samedi) apprécie aussi les sources d’eau chaude un peu plus loin sur la route.
Endroit idyllique il n’y a pas si longtemps, ces “Hot Springs” ressemblent maintenant à un capharnaüm emmuré (oui, avec un vrai mur). La foule s’y presse pour profiter de la succulente eau douce bien chaude après avoir tiré sur le narguilé, assis en bord de route au milieu des immondices…

Flottaison en Mer Morte...

Si vous logez dans un des grands hôtels plus au Nord, comme le Mövenpick, alors là pas de problème, leurs plages privées vous mettent directement les pieds dans l’eau saturée de sel où aucun organisme ne survit.
Rassurez-vous, les qualités thérapeutiques de l’eau de la Mer Morte ne sont plus à prouver – même les bergers y emmènent leurs chèvres touchées par l’exéma… Et certains jordaniens s’évertuent à en engloutir des litres pour guérir des maux d’estomac!
Bref, un petit moment passé à la Mer Morte est indispensable. Déjà pour gouter à l’impression curieuse de flotter sans effort dans cette eau complètement saturée de sel où aucun organisme vivant ne peut se développer…

Et les fameuses “boues de la Mer Morte” – qu’en est-il vraiment? Où les trouvent-on?

Réponse complète et tout à fait pertinente avec des “Beauty Addicts” – cliquez ici.
On trouve aussi des sources d’eau chaude aménagées en bord de route, dans un endroit qui fut autrefois réputé pour son charme naturel. Préférez sans conteste les mêmes eaux chaudes dans les canyons précités de Ibn Hammad et Zerqa Ma’aïn.

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Vous voilà prêts pour rejoindre une des régions les plus riches en canyons plein d’eau, en randos inédites, en vieux chemins de traverse, en village ancestraux, en falaises pour l’escalade, et aussi et surtout en sites historiques de grand intérêt dont le plus génial est bien évidemment le château de Karak! Et tout ça en prolongation de la Mer Morte, à moins d’une heure de route vers le Sud, en remontant très raide sur le plateau de Transjordanie.

REGION DE KERAK-TAFILEH, ou la Jordanie profonde.

Non, Karak n’est pas une belle ville. Un gros raté du côté de l’urbanisme. Dommage… Heureusement il y a le château qui domine. Coiffant entièrement une très raide colline, cette grosse bourgade en manque de rénovation distille néanmoins une atmosphère  bien authentique à travers ses ruelles commerçantes. Elles dévalent de l’esplanade du château tout en haut, n’ont rien de touristiques, ne le revendiquent d’ailleurs pas du tout, et font office de souk très populaire. Fouillez, et vous y trouverez tout plein de choses, comme dans cette échoppe de tisserand où vous ne manquerez pas de commander un tapis fait main, avec le design de votre choix. Ou encore ces pâtisseries succulentes à haute densité calorique (!). Et bien évidemment un peu plus bas en périphérie, du bon vin de Jordanie dont on profitera au couché de soleil sur une des petites routes situées sur les franges du plateau, comme celle de Kathraba par exemple, en plein au-dessus de la Mer Morte. Et l’ivresse durant cet apéro aura ainsi quelque chose de biblique…

La nuit venue, essayez un de ces nombreux restaurants de rue pour y découvrir le Mensaf, plat traditionnel jordanien, bien sûr incontournable. Pour en savoir plus sur l’ensemble de la cuisine locale, suivez les commentaires éclairés de nos amis – cliquez ici.

A suivre……

2 Commentaires pour “Dis, c’est quoi un trek en Jordanie? “La Jordanie à pied pour les nuls”, c’est ici!”

  1. love it! 🙂

  2. Je suis touché de la manière de description, comme si je marche dans la région en lisant. BRAVO…

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